500€ avec sursis. Le prix de l’interdit.
Souvenez vous c’était le 3 Octobre dernier. Un peu partout en France, des associations d’activistes verts et anti-capitalistes appelaient à marcher sur les aéroports pour mettre les avions à terre. A Bordeaux ils ont franchi les clôtures et se sont assis sur l’arrêté préfectoral interdisant l’accès en zone réservée. Installés quelques minutes sur la piste pour faire le buzz, ils ont finalement forcé un avion à rester en l’air… on peut sourire. Pourtant, en ces temps de menaces Vigipirate chacun de sa chaise appréciera le geste.
Les mesures de sûreté ne s’appliquent elles vraiment qu’aux utilisateurs habilités des plateformes qui savent ce qu’il en coûte d’oublier un badge d’accès ou de franchir une ligne au sol?
Ce lundi 23 Février, la troupe était invitée à s’expliquer au tribunal de Bordeaux. L’occasion était trop belle pour qu’ils ne saisissent pas cette tribune offerte. Accompagnés à l’extérieur des militants fort respectables d’Extinction rébellion et d’ obédiences désormais bien connues, ils ont pu dérouler leur discours catastrophiste et leurs arguments climatiques pour convaincre (?) le juge.
Pas un procès, une tribune
S’il fallait un témoin, non pas de leur exactions mais de leur bonne foi, c’est un scientifique du Giec et rien de moins qui s’est collé à la tache pour tenter de convaincre le juge de les absoudre. Une stratégie payante manifestement tant le réquisitoire sent la compassion et l’indulgence. Alors que l’avocat des mis en cause plaidait la relaxe, le magistrat n’a requis qu’une peine de 400 à 500 Euros assortie d’un sursis simple! Moins cher qu’un encart de pub dans le journal…
A votre bon coeur messieurs dames
A ce tarif là, le justiciable peut bien s’offrir une petite désobéissance, même si le ministère public, sans doute repris par un accès d’empathie républicaine, a estimé bon de rappeler que “n’importe qui ne pouvait pas défendre une cause sans risquer l’anarchie”. Nous voilà rassurés et les coupables prévenus au cas où ils auraient un doute sur le fait qu’ils puissent recommencer un jour.
Le jugement est mis en délibéré au 29 mars. Affaire à suivre donc et en attendant, pour qui douterait des intentions réelles de ces personnes, il suffit de lire leur propre compte-rendu de ce dossier