Aviation bashing… jusqu’où?
Les débats climatiques ont permis l’émergence de l’Aviation bashing. dénoncé le 21 septembre dernier par le secrétaire d’état aux transports, Jean-baptiste Djebbari, dénoncé par les acteurs du secteur durement affectés par la crise du Covid, il n’en reste pas moins que cette pratique reste à la mode. Elle est même devenue un vecteur fort pour des publicitaires en quête d’un positionnement et d’image de marque écologique à l’instar du gros distributeur Biocoop qui dans son dernier spot de pub, fait du non recours au transport aérien une engagement responsable.
Mais où se situe la limite? Si on peut laisser l’attaque frontale de certains nous passer 30000 pieds en dessous, il n’en reste pas moins que l’ instillation régulière et sournoise de préceptes plus ou moins justifiés à l’encontre du secteur aéronautique finit par imprégner jusqu’aux plus indifférents d’entre nous. Alors même que l’aviation est le secteur qui progresse le plus vers une sobriété énergétique, elle continue à véhiculer dans l’inconscient collectif cette image de gros pollueur. Une aubaine pour les communicants qui peuvent ainsi surfer avec facilité sur cette idée autant reçue que persistante dès lors qu’il s’agit de verdir un message.
Imaginerions nous dès lors adopter la même stratégie et renvoyer l’attaque?
“Vous en avez assez de votre votre vie austère, de manger du bio et de faire le tour de votre quartier à vélo. offrez vous du rêve et de nouveaux horizons… Prenez l’ avion”
A côté de ces messages d’ambiance distillés par de “gentils opposants” dont on peut encore hésiter entre leur réelle sincérité et un opportunisme de circonstances, se trouvent des messages porteurs d’une idéologie potentiellement bien plus problématique. On a vu le 3 Octobre dernier lors d’actions “coup de poing” des envahissement de tarmac sur les aéroports (dont au moins un est une base militaire) . On a pu constater que franchissement de ligne, la désobéissance civique ne constituait pas en terme de mise en application des menaces, une limite infranchissable pour nos opposants. Dès lors que penser de leur communication? En ces temps où le pire n’est jamais incertain,il convient de restituer tout leur sens aux messages véhiculés. Avec un appel clair à s’en méfier.
A titre d’exemple, le côté enfantin et presque sympathique de l’affiche de l’association anticapitaliste “Antidote” ne devrait pas nous laisser sans réaction. Derrière cette l’ innocence trompeuse se cache un message très clair. Les mots et les symboles employés dans le dessin sont sans équivoque. Qui affirmer aujourd’hui qu’un esprit peu éclairé ne l’interprétera pas au premier degré d’autant qu’il semble difficile ici de défendre une simple allégorie artistique. Pour peu que l’on considère que les mots (combattre) et les images ont un sens, il y a bien ici une forme d’incitation pernicieuse à la violence. Nous la déplorons. Nous la dénonçons et appelons à la condamnation de ces idées qui dépassent largement la cadre d’un débat que l’on pourrait avoir dans une société responsable et engagée collectivement vers un avenir meilleur.