Des bonnes résolutions
Le secteur de l’aérien n’a pas la réputation d’être à la pointe de la revendication. Rarement vous entendrez parler de contestation chez les employés d’Airbus, de blocages du fait d’aéroclubs ou de grève des instructeurs. Seules quelques revendications d’ordre statutaire peuvent valoir au secteur de temps à autres les honneurs de la presse.
Les attaques incessantes qui visent nos activités depuis plusieurs années s’intensifient. Souvent injustement. Elles ont permis jusqu’ici de démontrer le calme et la résilience de ceux qui aiment l’aérien mais aussi et peut être surtout de ceux qui en vivent. Et ils sont nombreux. Malgré les attaques et les mensonges dont la redondance confère à la pénibilité pour les plus visés, rien de vraiment efficace n’a été mis en place pour tenter de rééquilibrer les discours. Droite dans ses bottes, la grande famille de l’aérien a toujours laissé glisser sur elles les piques au risque, comme on commence à le constater, que quelques unes parviennent à se ficher dans sa carlingue. Au risque est d’en subir une dépressurisation aux conséquences fâcheuses.
Car c’est bien le rabâchage permanent qui fait son œuvre, fut il de données fausses ou détournées, d’images apocalyptiques grossières ou de scénarii climatiques très approximatifs. Infusant longuement, les thèses alarmistes finissent par emporter l’opinion. Il ne s’agit dès lors pas d’accorder plus d’importance qu’elles n’en méritent aux attaques qui nous sont faites, mais d’y répondre désormais avec un minimum de proportionnalité.
Si l’écologie, bien que rien ne le précise officiellement, est généralement revendiquée à gauche, voir à gauche de la gauche, notre secteur aérien ne reconnait lui pas de couleur politique. L’arrondi d’un pilote de droite ne sera pas différent de celui d’un pilote de gauche et la bienséance qui règne dans les cockpits mais aussi plus largement dans un environnement CRM élargi suggère qu’on laisse ce genre de préoccupations suffisamment à l’écart. En compagnie, l’uniforme permet sans doute de gommer les tendances et en club, c’est plus la passion que les opinions politiques qui nous préoccupent. Et c’est tant mieux. Aussi, on trouvera forcément de tout dans nos rangs, y compris des personnes à la fibre imprégnée d’écologie dont on peut utilement rappeler qu’elle n’appartient à personne en particulier et quelle se pratique, comme en religion, en son âme et conscience.
Si la religion justement préconise de tendre la deuxième joue à la première baffe reçue, faut il que nous adoptions la même attitude? Allons nous subir au point de n’avoir plus que nos yeux pour pleurer à regarder les trains passer? Nous pouvons et nous devons réagir. Il suffit de défendre ce à quoi nous tenons contre celles et ceux qui, trouveront toujours un bon motif pour justifier la destruction de notre bien commun. Il nous appartient d’acquérir cette culture défensive qui, parce qu’elle nous est si peu naturelle, finit par nous faire cruellement défaut.
Apprenons à détecter les attaques et à y répondre. Partout et chaque fois que nous le pouvons, dénonçons ce qui ne nous semble pas juste apportons la contradiction. Prenons nos responsabilités mais barrons la route aux idées reçues délivrées par nos opposants. Les occasions ne manquent pas.
Qui que vous soyez, où que vous soyez, vous avez un rôle à jouer à nos côtés dans la défense de l’aérien. Ensemble, occupons les réseaux sociaux, les espaces de discussions, les forums. Interpellons nos politiques mais aussi autour de nous. Saisissons les occasions, et ne laissons rien passer.
Une adresse mail permet d’ouvrir un compte twitter, un compte Facebook. Utilisons toutes nos ressources et n’abandonnons plus le champs des arguments à nos détracteurs. Soyons à l’affût et contre-attaquons. Ainsi nous pourrons être des milliers chaque jour à prendre 5 minutes utilement pour réagir et tenter d’inverser la tendance afin de rendre à l’aérien la place qui lui revient.