Quel rapport peut il y avoir entre un cornet de frites et votre futur voyage en avion?

Vous ne le savez peut être pas encore mais à compter du 1er janvier 2022, le jetfuel ou Jet A1 devra intégrer 1% de Sustainable Aviation Fuel (SAF) issu entre autres sources, du recyclage d’huiles de cuisson. Ce composant durable dont l’utilisation doit permettre de faire baisser les émissions de CO2 du secteur devrait entrer progressivement en service. Il est poussé par le développement des filières d’approvisionnement dont deux unités de production existent actuellement en Seine-Maritime et dans les Bouches du Rhône.

Une arrivée progressive

.Ainsi d’ici 2030 ce sont 5% de ces SAF qui devraient alimenter les vols bien que certains avions permettraient déjà d’en accepter 10 fois plus. Boeing et Airbus sont même allé plus loin en annonçant récemment leur intention de développer des appareils capables de voler uniquement avec ces carburants durables, renvoyant ainsi la balle dans le camps de la filière carburants.

Car si elle est confidentielle, cette production, étroitement liée au recyclage présente aussi un coût bien plus élevé que le JetA1 classique.

Tout sauf du “greenwashing”

Au delà de l’affichage ‘écologique’ que certains ne manqueront pas de dénoncer comme dans cet article, il s’agit pourtant bien là d’une voie parallèle au développement d’autres énergies dont l’hydrogène et l’électrique. Elle présente l’avantage d’être immédiatement efficace et maîtrisée, au moins du côté des motoristes et constructeurs. Car les filières de production devront elles encore monter en puissance.

Alors est-ce la panacée? Certainement pas. Mais nous serons plus optimistes que ceux qui ne veulent voir que les inconvénients des évolutions d’un secteur qui se mobilise pour trouver des solutions et avancer. A ce jour, seule l’industrie aéronautique démontre autant son implication face aux critiques, pourtant démesurées, qui lui sont faites. Les premiers résultats, bien qu’encore modestes sont là. Ca mérite bien un cornet de frites!