Info ou infox: “Un A/R Paris-New York émet 2,3t de CO2 par passager”
Voici un graphique extrait du site medium.com et relayé par le blog BonPote:
Le graphique ci-dessus contient quelques approximations. D’une part le budget CO2eq n’est pas celui de 2020 (conseillé par la SNBC) mais l’objectif de budget moyen entre 2020 et 2100 (cf. pdf), et d’autre part les émissions avions ne sont pas représentatives de ce que l’on trouve actuellement sur des flottes récentes. Evaluer un objectif lointain avec des données obsolètes est assez courant lorsque l’on souhaite manipuler des chiffres à des fins idéologiques (cf. pdf).
Voici le graphique révisé en utilisant des valeurs plus proches de la réalité. Pour les vols long courrier le calculateur de la DGAC qui donnait des résultats proches de vols réels a été utilisé. Pour les vols moyen courrier, les calculs se sont basés à partir de données réelles (très proches des valeurs du calculateur DGAC – cf. pdf):
On remarque qu’un A/R Paris-New-York en 2020 (hors COVID) émettra aux alentours de 1 tonne de CO2/Pax, et non 2,3 tonnes (cf. pdf). Cela reste bien inférieur au budget CO2 2020 pour une trajectoire bas carbone. De même un A/R à Rome (ou à Marseille) n’est pas du tout incompatible avec les objectifs de la SNBC. Par contre un A/R Paris-Sydney entamera assez significativement le budget annuel.
Comme il est rare de faire un déplacement en Australie tous les ans, voici ce que donnerait le scénario d’un voyageur qui, sur 8 ans, ferait 1 A/R Paris-Sydney, 1 A/R Paris-Tokyo, 1 A/R Paris-New-York, 8 A/R Paris-Rome et 10 A/R Paris-Marseille
Les trajets en avion représenteraient 16% du budget total sur 8 ans (pour une part transport estimée à 30%). Il est donc aujourd’hui totalement possible de maîtriser son budget CO2 en voyageant régulièrement en avion.