C’est aujourd’hui que commence la Fête de l’aviation. Un curieux paradoxe alors même que cette dernière n’est vraiment pas à la fête tant elle est pointée du doigt. Le résultat d’un écologisme malheureusement plus militant que pragmatique.

En effet, les reproches faits à l’aviation sont incessants comme en témoigne l’enchaînement des polémiques (jets d’affaires, patrouilles et meetings etc) ces dernières semaines. ces reproches sont aussi démesurés parce que les chiffres sont bien souvent gonflés (merci les effets non CO2 mal connus mais bien pris en compte) ou sans véritable mise en perspective.

Dans ce contexte d’adversité extrême, faire la fête ne relève pas seulement d’un pied de nez, c’est surtout une nécessité.

Fêtards vs défaitistes?

Le hasard aura voulu que la Fête de l’Aviation tombe en même temps qu’une autre célébration. Celle de la semaine Européenne du développement durable qui se déroule du 18 septembre au 8 octobre (ça ne s’invente pas). C’est d’ailleurs à ce titre que des militants EELV ont par exemple tenté de faire interdire la manifestation aérienne de Saint-Jean de Luz de ce week-end.

Question de point de vue?

On peut s’accorder sur un fait, notre Monde n’est pas parfait et il faut le rendre meilleur. Est-ce en se coupant les ailes comme le souhaitent certains, que notre pays à sa petite échelle, y parviendra? Rien n’est moins sûr. L’aviation telle que nous la connaissons aujourd’hui est le fruit de décennies de travail, d’investissement tant humain que financier.

On peut parler humblement d’aboutissement quand, performance, sécurité, accessibilité font que voler pour voyager, pour le loisir ou pour toute autre nécessité est aujourd’hui devenu possible pour le plus grand nombre. Un point toutefois mérite encore notre attention pour la marge de progrès qu’il présente ( et qui existe aussi dans les autres secteurs). C’est celui de la réduction de l’impact environnemental.

Dès lors, pourquoi les promoteurs de la durabilité ne s’attardent ils pas sur les efforts accomplis en ce sens? Non pour se satisfaire ou dire que c’est gagné, mais pour encourager et faire connaître les avancées considérables réalisées en de nombreux domaines et surtout en des temps records.

En quoi la réduction de la consommation, la recherche de nouveaux carburants, la mise en place de nouvelles pratiques plus vertueuses ne seraient pas admissibles au registre du développement durable? En quoi les seules voies acceptables devraient-elles être celles de la déconsidération, de l’échec et par conséquent celle de la décroissance?

Fêtons l’Aviation car ce secteur, n’en déplaise aux esprits chagrins, est porteur d’espoirs. Parce que c’est là entre autre, que nos meilleurs éléments pourront construire un Monde meilleur, plus sobre, plus transparent, plus silencieux. Fêtons l’Aviation car nous devons cet avenir plus heureux aux milliers d’hommes et de femmes qui y ont consacré et même parfois, sacrifié leur vie.

Bonne fête de l’Aviation et plus que jamais avec enthousiasme!