Faut il le rappeler, l’avion est le moyen de transport dans le Monde le plus sûr. Il se produit en moyenne 1 accident mortel tous les 3,7 millions de vols. Dans l’absolu et pour une industrie dont la sécurité est un objectif prioritaire et constant, cela reste insatisfaisant. Mais la relativité des chiffres n’en est pas moins rassurante pour tout voyageur non psychotique qui constatera qu’il a tout de même infiniment plus de chances d’arriver à bon aéroport que de périr lors de son transport.

1 accident mortel / 3.7 millions de vols

Sans prétendre à une euphémisation excessive, on peut dire que l’année 2020 aura été particulière pour le transport aérien. La crise pandémique aura fait diminuer le trafic mondial de 70%. Cette baisse inédite permettait se s’attendre à une diminution à peu près comparable de l’accidentologie.

Que disent les chiffres?

L’année 2020 aura été marquée par 40 accidents dont 5 ont entraîné la mort de personnes. 299 victimes au total. L’année précédente avait connu le double de crashs, 86 exactement dont 8 mortels mais moins de victimes puisque ce sont 257 personnes qui y avaient perdu la vie.

Malgré une réduction (de plus de 50%) des événements très logiquement attendue, la mortalité progresse. Ceci est vrai dans l’absolu.

L’origine d’un accident ne pose t’il pas problème?

Si la plupart des accidents relevés semblent être bien imputables à une cause purement aéronautique (technique, humaine, météorologique), un vol pose toutefois problème.

Le 8 janvier 2020, le Boeing 737-800 du vol Téhéran – Kiev de la compagnie Ukraine International Airlines a été abattu par un missile 8 minutes après son décollage. Aucun des 167 passagers et 9 membres d’équipage n’ont survécu.

La qualification d’accident aérien peut elle réellement être retenue dans ce cas particulier alors que l’armée iranienne a officiellement reconnu être à l’origine d’une erreur de tir d’un missile SOL/AIR SA15 contre l’appareil?

Accident aérien / acte de guerre

Plus de la moitié des morts de l’année 2020 proviendraient en réalité des conséquences d’un acte militaire identifié comme tel et reconnu par ses auteurs. Même s’il ne s’agit pas à proprement parlé d’un acte de guerre puisqu’aucun était n’était sciemment visé, cela pose tout de même une question. Peut on imputer directement ces morts au transport aérien et in fine comptabiliser ces chiffres dans l’accidentologie aérienne?