Aide toi, le ciel t’aidera
Vous l’avez sans doute remarqué, voler, que ce soit pour le loisir ou pour voyager n’est pas dans l’air du temps. La faute à ce fichu climat qui concentre toutes les attentions et justifie tous les coups y compris les plus bas.
Il fallait s’attendre à ce que par exemple, le prix de l’essence que l’on met dans nos avions augmente. C’était d’ailleurs le souhait d’une poignée de citoyens réunis en convention par notre président. La mise à niveau de la TIPP qui fut le fruit de leur “travail” n’allait pourtant n’être qu’ un avant goût de ce qui devait suivre. Déjà peu digeste pour les activités aériennes, la facture carburant le serait alors encore moins à la première occasion. Le conflit débuté en février dernier en fut une de taille. Ce dernier aurait assez légitimement pu faire craindre une pénurie à la pompe. Or à cette heure, on manque d’huile de tournesol, de moutarde et d’autres babioles, mais pas d’essence avion. Cette dernière reste bien disponible, mais à quel prix!
Le prix indécent de la 100LL
Si la barre des 3€ le litre est dépassée sur bien des terrains, peut-on nous expliquer pourquoi et surtout à qui cette manne profite? (même si on a bien une petite idée).
L’exclusion des carburants aviation du dispositif d’aide gouvernemental avait bien fait bondir quelques instances, dont la FFA qui par le biais de son président avait même menacé de saisir la justice contre cette injustice. La lettre de saisine aura probablement été rangée dans le même tiroir que la demande évoquée quelques mois plus tôt, de réattribution des fonds liés au surplus de taxes collectées sur le secteur vers les efforts de transition de celui-ci.
Alors, à défaut de recevoir un minimum de considération, les pilotes goûtent plus que jamais chacune de leurs minutes de vol et les coupable présumés qu’ils sont paient pour leur “écocide” . Puisque c”est à la mode.
Mise en accusation, il y en aura pour tout le monde
Dans un autre registre mais tout aussi préoccupant, c’est l’aviation commerciale qui est visée.
La plainte récente déposée par l’Ademe auprès du Jury de déontologie publicitaire contre une campagne de la compagnie Transavia démontre le degré de détermination (et d’une certaine manière de perversité) dont font preuve les opposants du secteur aérien. Prétextant que « cette publicité véhicule un message contraire aux principes communément admis du développement durable » au motif qu’elle incite les gens à prendre l’avion chaque week-end, la requête du plaignant ne s’impose t-elle pas de fait comme une intrusion dans la liberté de chacun d’occuper à la fois son temps et l’espace? Une tentative d’entrave à la liberté de déplacement qui semble vouloir s’inscrire elle aussi dans l’air du temps.
Enfin, on pourrait ajouter le dernier élément en date, pas moins inquisiteur, concernant les déplacements aériens de Bernard Arnault. Pisté sur Openskynetwork, l’avion du patron du groupe LVMH fait l’objet d’une page Instagram relatant le moindre de ses mouvements. Cette pratique à la déontologie plus que douteuse, actuellement permise grâce au suivi ADS-B questionne une nouvelle fois en creux la liberté de mouvement dont chacun est pourtant en droit de se prévaloir.
Faire face à l’inquisition verte
Comment peut on réagir dans ce contexte d’hostilité exacerbée?
En pliant ou en courbant l’échine. Ce serait donner raison, tant sur le fond que sur la méthode à ceux qui n’ont aujourd’hui qu’une idée en tête: se débarrasser des activités aériennes.
Bien au contraire, il faut que chacun de nous, convaincu de l’utilité de l’Aviation, revendique pleinement ses valeurs sans jamais renier le moindre des avantages qu’elle procure.
Nous devons assumer nos pratiques avec la force et les moyens dont nous disposons. Ceci face aux attaques, au dénigrement, aux tentatives de négation des progrès accomplis ou de ceux qui devront l’être (le fameux Greenwashing si habilement employé par les anti-aérien).
Ne nous laissons pas détourner de nos passions, de nos libertés, de nos envies de voyager par quelques aigris, profiteurs, craintifs ou autres adeptes d’une idéologie qui ont fait de la cause climatique une nouvelle religion intégriste dont l’aviation serait le diable.
Combattons avec la même force l’obscurantisme écologique et concentrons nous à la fois sur l’amélioration, le développement de nos activités et sur les véritables défis environnementaux que. Nous ne pourrons pour cela compter que sur nous mêmes. Professionnels, amateurs, industriels, citoyens engagés pour que le droit et la liberté de voler ne soient pas bafoués… aidons nous, le ciel nous aidera.