Aérien: choisir son camp
Les opposants au transport aérien en France seront ils les idiots utiles servant les intérêts de l ‘industrie aéronautique chinoise en plein développement?
Alors que le débat écologique fait rage, officiellement alimenté par les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat et activement propulsé par les actions, souvent illégales, de mouvements groupusculaires écologistes et anti-capitalistes (on appréciera le mélange), d’autres se posent moins de questions. En Chine notamment.
Dans ce grand remue-méninges où l’on confond un peu tout, nos politiciens s’entichent pour la fermeture de lignes aériennes ou rêvent de train la nuit. Pendant ce temps notre industrie du transport aérien souffre sous les coups incessants qu’on lui porte. Occupation d’aéroports, articles de presse à charge, accusations diverses. C’est sûr, il ne fait pas bon être un avion en France actuellement. Les drapeaux aux slogans hostiles fleurissent et sont fièrement exhibés sous leurs ailes par tous ceux qui voudraient les mettre à terre.
Un peu plus loin, en Chine, on exhibe aussi fièrement le drapeau. Rouge et ouvertement communiste celui là. Avec une propension à l’ouverture tout de même pour pouvoir envahir le marché. Comme d’ habitude pourrait on dire. D’ailleurs la Chine ne s’en cache même pas.
Le ciel mondial est il prêt à accueillir les futurs avionneurs chinois ? C’est un peu tôt sans doute. Il y a les certifications et le Covid 19. Il y a aussi Airbus, Boeing et Embraer, bien en place. Pendant combien de temps ces mastodontes aux pieds d’argile tiendront ils la dragée haute à la puissance chinoise ? Ce n’est pas vraiment une question de temps car la Chine n’est pas pressée. Mieux, le temps joue pour elle.
Le combat que mènent les opposants écologistes et anticapitalistes contre nos industries occidentales finira par porter ses fruits. Il affaiblira inévitablement notre industrie. Disparition de compagnies, fermeture d’aéroports et de lignes, d’usines… Un crève cœur pour une industrie à la fois pionnière et première, une aubaine pour le nouveau compétiteur dont personne n’entravera la marche ni s’osera fouler les pistes. Greenpeace et les autres font bien rire les chinois.
Son marché intérieur d’1,4 milliards de passagers potentiels sera suffisant pour lui permettre d’apprendre. Mais aussi d’ attendre. Pensez donc 2000 aéroports à construire, et 4 fois plus d’avions à produire. C’est largement assez pour faire ses armes et assurer son heure de gloire.
Il est désolant de constater de n’avoir chez nous que la force de nous planter un clou dans le pied alors même que nous connaissons les ambitions de nos concurrents. Il est urgent de ne plus accorder de crédit aux idéologues pourfendeurs de notre société. L’écologie et l’anti-capitalime primaires ne conduiront qu’à l’affaiblissement de notre Pays pour un résultat inverse de celui escompté. Il ne faut pas être devin pour s’en rendre compte.
Il devient impératif de transformer l’écologie en une alliée utile. Il faut surtout la remettre à sa juste place afin qu’elle ne crée pas les conditions d’un vide mortifère et que notre aviation puisse rester à la fois fière et forte.
S’il est une règle que nous devrions tous garder en tête, c’est bien que la nature a horreur du vide. Les chinois l’ont sans doute déjà comprise au point de l’avoir érigée en idéologie voilà plus de mille ans: Le Tianxia c’est son nom affirme que « L’ennemi et l’étranger n’ont plus de raisons d’être, car l’ Empereur du Milieu a la totalité du Globe ». A bon entendeur…