Hausse de la 100LL, la FFA se positionne
Il n’en demeure pas moins que pour ceux veulent croire à un loisir ou un travail aérien (formation des pilotes notamment) plus respectueux de l’environnement, le compte émanant de cette Convention n’y est pas.
Alors qu’on nous présente un grande perspective écologique pour tenter de préserver notre planète, la seule proposition est une augmentation de taxe visant les carburant fossiles dont notre Avgaz 100LL plombée restera la référence car seule réellement disponible pour faire tourner les moteurs des 5700 avions répertoriés sur le sol Français. Est ce cela une vision vision écologique éclairée?
Il y a fort à parier que l’acceptation de ce fardeau fiscal expiatoire à portée court-termiste n’altérera pas les ardeurs des plus pointilleux concernant la teneur en plomb de notre carburant. Et l’on ne manquera pas dans reparler bientôt.
Pas un mot par contre sur l’UL91, ce carburant certifié aviation, potentiellement utilisable par plus de 70% des moteurs actuels. Inventé par Total mais très peu distribué, il est pourtant exempt de ce plomb Tétra éthyl qui nuit à la “petite aviation” tant du point écologique que de celui de l’image de mauvaise élève qu’il lui donne. Rien sur cette solution qui par une transition rapide ( l’UL91 pouvant sans problème être substitué à la 100LL dans beaucoup de stations) permettrait de facto et dans le respect des normes aéronautiques d’alimenter les deux tiers du parc avec une réelle portée écologique. Les 30% restants ( la plupart des moteurs de puissance supérieure à 180cv ) pourraient continuer à voler à la 100LL sous régime dérogatoire en attendant l’arrivée de la 100UL actuellement en cours de développement aux USA.
Bien évidemment cette question pourrait soulever quelques problèmes.
Le débat interne sur les effets de l’essence sans plomb (UnLeaded) sur les moteurs ne manquera pas de ressurgir. Accordons nous à dire que c’est l’affaire des certifications et des motoristes. Le monde de l’ULM a lui de son côté trouvé une solution bien pratique dans les possibilités offertes par l’essence destinée à l’automobile dont s’accommodent assez bien les moteurs Rotax. Mais l’usage UL91 pourrait aussi s’y développer de manière bénéfique pour les moteurs comme pour la sécurité. Avec un surcoût cette fois il est vrai.
L’autre problème réside dans l’approvisionnement. Inventeur du carburant vert UL91, Total en a abandonné la production aujourd’hui poursuivie par son concurrent polonais Warter. Une situation qui ne profite pas à l’UL91 car la FFA est partenaire de l’un mais pas de l’autre. Sans aller jusqu’à dire que les choix économiques dépassent les choix écologiques, on ne peut totalement s’empêcher de le penser. Affaire à suivre… donc.