Hausse de la 100LL, la FFA se positionne
Le Parlement est saisi depuis ce lundi 12 Octobre de la discussion du projet de loi de finances 2021 lequel intègre les 146 mesures issues de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC). Parmi ces mesures figure la hausse de la taxation du carburant destiné à l’aviation de loisir. La FFA, instance de contact avec l’autorité de tutelle (DGAC) et le gouvernement pour ce secteur, a fait part de sa position et de son plan d’action dans un communiqué envoyé aux présidents d’aéroclubs ce 16 octobre.
Notre analyse
Soulignons avant tout que la FFA a très justement recadré, le rôle social de l’aviation légère, auprès des jeunes notamment, réfutant ainsi sa présumée inutilité dénoncée par la Convention. Mais ce n’est pas le point qui nous intéresse.
Le texte présenté sous entend que des contacts avec les instances officielles ont eu lieu. On ne peut que s’en féliciter puisque le rôle de la fédération est bien d’aller défendre les intérêts de ses membres. Toutefois, il en ressort une réelle difficulté à opposer un “refus pur et simple” à la mise en place de cette mesure. Faut il le rappeler, cette hausse impactera la quasi totalité des pilotes d’ aéroclubs affiliés mais aussi les pilotes propriétaires, les collectionneurs, les pilotes sportifs (voltige) etc.
A défaut d’avoir pu ou su convaincre sur le poids effectif de l’activité qu’elle représente et sur l’impact évident qu’une hausse de taxe ne manquera pas d’engendrer sur des structures déjà fragilisées par la conjoncture, la FFA prend acte de la mesure à venir dont nous savons qu’elle devrait mécaniquement représenter une vingtaine de centimes par litre. Il reste à savoir si, la potion dont nous savons déjà au regard de la petitesse du bénéfice écologique attendu qu’elle n’aura rien de magique, sera administrée en une ou plusieurs prises.
Visiblement acculée face au “rouleau compresseur” de la cause climatique, la fédération tente malgré tout une pirouette. N’y voyons pas malice. Quitte à perdre autant sauver la face et tirer quelques bénéfices. Le Président Charron a eu il y a peu l’idée d’asseoir notre secrétaire d’état aux transports, Jean-Baptiste Djebbari aux commandes d’un avion… électrique. Un Pipistrel Alpha électro précisément. Est ce là l’avenir de notre aviation de loisir? Pourquoi pas? La R&D dans ce domaine tourne à plein même si les débuts sont forcément timides. Il faut dire que la marche est haute à beaucoup d’égards. C’est de toute évidence un grand bond en avant pour des appareils qui pour l’instant ne sont capables que de simples sauts de puces. Nous ne doutons pas un instant que les programmes puissent accélérer.
A l’essai du Pipistrel Alpha électro
Dès lors, on pourra se réjouir ou se consoler, c’est selon, du fait que la FFA par un système de tax back qui tournera on l’espère plus qu’à son seul avantage, recevra une manne providentielle pour mener à bien son projet d’avion électrique. Le président aura marqué l’Histoire.