L’ aréopage anti-aérien qui voulait écrire une nouvelle page aéro
Des assises à Toulouse et Paris
Du 17 au 26 septembre se tiendront à Toulouse et à Paris les assises de l’aviation. L’objectif de cet événement est d’inviter à réfléchir sur l’aviation de demain en tenant compte de la problématique environnementale ambiante. A première vue l’objectif est fort louable.
Toutefois, le doute s’installe à lecture du détail de l’organisation qui, comme le souligne très justement Gilles Rosemberger dans un article paru sur le site d’information Aérobuzz, peut laisser à penser que les débats seront “à charge”.
Nous voilà, et c’est finalement peut être une chance, en présence d’un aréopage assez rare de tout ce que l’aérien peut compter d’opposants, tantôt pour motif écologique, tantôt pour motif idéologique avec il faut bien le dire, une aversion poussée au capitalisme.
A bien considérer la liste des organisateurs , plus ou moins intéressés à l’affaire comme peuvent l’être la SNCF où des associations de riverains, on ne risque guère le procès d’intention en s’avançant sur l’orientation des débats. Il suffit d’ailleurs de bien lire les thèmes proposés pour s’en convaincre. Ces assises de l’aviation dont les tables rondes annoncent déjà la couleur ne manqueront pas d’en faire blêmir certains ( on devrait par exemple y parler du reclassement heureux des pilotes ). Ne risquent-elles pas de se transformer de fait en cours d’assise de l’aviation. Comme c’est presque devenu une habitude, quelques citoyens érigés en procureurs du climat vont une nouvelle foi (on se souviendra des résultats d’une autre convention) tenter d’infliger au secteur par leurs conclusions dont on nous permettra à minima de douter d’une parfaite objectivité, des mesures aussi contre-productives que dérisoires. Position des interlocuteurs sur l’échiquier politique et idéologique, représentativité, Tout cela sera à suivre de près et devra bien sûr nous interroger collectivement comme partie prenante… mais exclue du débat.
Une prise de conscience… pour qui?
Puisque ces assises intéressent notre secteur aérien nous devrions tous nous même nous y intéresser. Certes, aucun acteur du secteur ne sera présent (ils ont parait-il été invités) pour apporter dans les débats autours des nombreuses tables rondes la juste et nécessaire contradiction qu’un tel enjeu suppose. Nous devrons donc nous contenter de contempler cet entre-soi pour en tirer une simple impression. C’est d’ailleurs là une chance unique qui nous est offerte par ce panel plutôt exhaustif.
Nous mesurerons à l’aulne de l’équilibre des propos et des propositions tout le bien que ces organismes souhaitent à notre aviation. Gageons que cela ouvrira enfin les yeux d’un grand nombre d’entre nous sur le mur vers lequel bon nombre de ces personnes souhaitent nous engager. Sous couvert des meilleures intentions bien entendu.