Chers amis du Collectif, cher lecteur. C’est dans un contexte international aussi troublé qu’incertain que le CPA vous présente ses meilleurs voeux pour la nouvelle année.

Le temps où la politique Covid mettait tout et surtout tous sous cloche semble désormais bien loin. Notre secteur aéronautique a repris des couleurs, les chiffres ont regonflé au point d’égaler ou presque ceux des meilleurs années ( la référence étant 2019). Le busisness comme on dit est redevenu as usual, au point de se demander si, le bashing contre nos activités, ou a minima son niveau élevé, n’a pas vécu ses meilleures heures, profitant bassement d’ une fenêtre très opportuniste ouverte par la crise sanitaire passée.

Le pragmatisme, à l’aube de cette nouvelle année a donc logiquement repris le dessus, au point qu’il ringardise finalement assez bien ceux qui d’un côté pensaient naïvement abattre le secteur aéronautique et de l’autre, ceux qui tentaient valeureusement de le défendre. Devant les aéroports et les vols remplis de passagers, devant un volume de fret transporté nettement croissant, devant les changements de flottes et le dynamisme des compagnies, le constat est que cette industrie au sens large , trace inexorablement sa route, forte de tout ce qu’elle représente et sans doute propulsée par l’incroyable inertie qu’un siècle d’efforts, de progrès, d’ambition, de résilience mais surtout de résultats a déjà su produire.

Car si le monde de l’aérien a pris conscience des enjeux futurs qui préoccupent notre société et conditionnent fortement nos activités humaines, c’est assurément en jetant un regard loin en arrière dans le rétroviseur qu’on prend confiance en l’avenir. Si les défis peuvent paraître immenses pour décarbonner une activité qui représente toutefois moins de 5% des émissions anthropiques, on peut se rassurer en constatant que, c’est probablement dans ce secteur qu’on est le mieux armé pour y répondre.

Tout d’abord parce qu’on y trouve les compétences nécessaires. Elles sont humaines, technologiques. Ensuite parce que la taille du marché encourage autant qu’elle participe à développer les techniques et pratiques de demain. C’est en cela que la recherche de son attrition au nom de la lutte contre le réchauffement climatique est contre productive. Un secteur dont l’activité est soutenue (aussi bien en volume que “moralement”) a naturellement plus les moyens de ses ambitions et par conséquent de plus grandes chances de les atteindre.

Alors, ces voeux 2024 sont l’occasion d’inviter à rassembler plus que jamais toutes celles et ceux qui veulent croire que le “voyage aérien”, petit ou grand, constitue un dépassement de l’Homme sur sa propre condition. Celle là qui le destinait à rester cloué sur Terre. Plus que jamais, bonne année et surtout, bons vols.