"L’aviation est la preuve que si on nous en donne la volonté, nous avons la capacité de réaliser l’impossible" Eddie Rickenbacker

Réchauffement : Climat de guerre ?

Réchauffement : Climat de guerre ?

By on Août 24, 2022

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L’intensification des attaques tous azimuts contre le secteur aérien semble vouloir se confirmer. De la tentative du “fly shaming” à la tentative de blocage des shows de la Patrouille de France (pétitions et manifs à l’appui), plus un pan de l’aviation française n’échappe au pilonnage en règle engagé par les combattants des franges écologiques les plus extrêmes.

Le front des jets privés

Depuis peu, c’est l’aviation d’affaire qui est ciblée. Quelques écolos moins regardants sur la trace carbone du net que sur celle des jets, ont vite compris l’intérêt des traceurs de vol type Flightradar24. Ils en détournent sans vergogne la liberté d’usage à leur avantage.

Les coordonnées de l’ennemi ainsi captées n’allaient pas tarder à permettre aux chefs artilleurs d’ajuster leurs tirs. Le premier d’entre eux, Julien Bayou d’EELV, a d’ailleurs sauté sur l’occasion pour renfourcher un vieux cheval de bataille. Celui qui le conduisait déjà en 2021 lors des élections régionales, à proposer la suppression des vols d’affaires. Souvenez vous, c’était au Bourget . S’il était élu, son plan consistait à transformer l’aéroport du même nom en… jardin public. Nous en avons fort heureusement été préservé.

Reste que les premières victimes de cette nouvelle campagne de dénigrement sont connues: Bernard Arnault, Bouygues… même si d’une manière générale, tous les utilisateurs potentiels de jets sont visés.

L’amalgame grossier livré au public ne permet évidemment pas de juger sereinement de l’intérêt réel d’une grande majorité de ces vols même si ces derniers répondent à des attentes bien précises de la part des voyageurs qui y ont recours. Imaginez seulement lâcher un Lionel Messi ou une Beyonce en plein hall de gare à Montparnasse. Impensable à moins d’accepter l’émeute à chaque déplacement.

Ecologie et arrière pensée politique

On ne reviendra pas sur la technologie grand public dite ADS-B qui permet a quelques militants d’assurer leur basse besogne. Tantôt pour balancer les approches manquées à la presse, tantôt pour étaler les déplacements de personnalités sur la place publique. Une pratique dont la légalité ou à moins la morale joue sur l’ambiguïté liée à l’appartenance même de l’avion (une entreprise personne morale, ou un propriétaire physique). Passons.

L’aviation d’affaires ne représente que 2% des émissions de l’aviation soit 0.04% des émissions globales

La vraie question réside dans les sous entendu de cette affaire. L’argument consistant à désigner les plus riches comme aussi étant les plus gros pollueurs n’est pas fondamentalement faux. Mais quel est l’objet réel de la critique?

On oublie peut être un peu vite que l’avion est avant tout un moyen de déplacement pratique. A moins de souffrir de “chrométophobie” chronique on s’accordera à reconnaître que les riches ont aussi le droit de se déplacer. Aller à Saint Barthélemy en avion plutôt qu’en voiture, même de luxe, n’est pas forcément stupide. Le problème, c’est que ceux qui dénoncent l’usage des jets privés préconisent aussi l’arrêt des déplacements lointains.

Cette forme de renoncement au voyage représente donc bien plus qu’une simple revendication à portée climatique de la part de nos gentils opposants et rien de moins qu’une nouvelle forme de thérapie planétaire à l’accent très stalinien.

Que le petit livre vert d’EELV et consorts regorge d’idées de ce genre ne nous surprend pas plus que que cela. Cela devient plus inquiétant lorsqu’une co-autrice du rapport du GIEC emboite le pas de la radicalité, confondant au passage son rôle de scientifique et celui de militante engagée. Du réchauffement climatique à la guerre larvée au nom du climat, il n’y a qu’un pas que certains ne sont peut être plus loin de franchir.

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