What’s next for the US aviation?
Les Etats-Unis semblent avoir acté ce soir l’élection de leur 46ème président en la personne de Joseph Biden. Parce qu’il s’agit de la première nation aéronautique mondiale, il conviendra d’observer ce changement avec une attention particulière.
Nous pouvons pour cela nous appuyer sur article du site Airport technology datant du 13 Octobre dernier, lequel présentait les orientations à attendre en cas de succès de l’un ou l’autre des candidats.
Faut il s’attendre à de grands changements? Rien n’est moins sûr car, même si Joe Biden a clairement signifié que son élection marquerait un retour immédiat dans les Accords de Paris, l’Amérique reste l’Amérique. Si l’aviation ne figure pas, comme les armes, en bonne place de la constitution, il y a fort à parier qu’elle demeure un pilier du Pays. On n’est pas numéro un pour rien…
Le bilan de Trump
Si Trump avait inclus le secteur aérien dans l’effort de reconstruction des infrastructures vitales, prévoyant initialement un budget conséquent (£1.5Tn) pour ce projet (incluant d’autres modes de transport), force est de constater que le résultat final est resté bien en-deçà des attentes. Seuls 21 milliards auraient été alloués par le Congrès à ce budget.
Making aviation great again
Sur les 4 ans de mandat, la seule grande évolution suggérée par le président Trump aura finalement été le retrait du contrôle aérien (ATC) du giron de la puissante FAA pour la remettre au bons soins d’une agence non gouvernementale. Un projet qui n’aura toutefois pas été mené à son terme en raison de l’opposition d’acteurs majeurs du secteur et des démocrates.
Durement affectée par la crise du Covid qui a provoqué son effondrement de 75%, l’activité de transport de passagers s’est vu allouer par l’administration Trump en mars dernier à travers le ‘Cares act” une première aide de 25 milliards de dollars pour limiter la casse.
Biden… What’s next?
Si dans sa campagne, le nouveau président à pris soin de ne pas mettre la question aéronautique en lumière, il n’en reste pas moins que cette dernière figure, par la force des choses sans doute, en bonne position de ses préoccupations.
Sans perdre de vue l’objectif d’une neutralité carbone pour 2050, l’administration Biden promet d’investir 400 milliards de dollars sur les technologies Basses émissions concernant à la fois le transport aérien et maritime.
Dans la vision d’une action internationale, notamment via l’OACI, il plaide pour une intensification des efforts concernant les carburants biosourcés ainsi que pour le développement de motorisations pour les vols long- courriers.
Les aéroports figurent également à son programme avec un doublement des fonds destinés aux agences dédiées à leur développement.
On peut conclure sur un espoir. Que les Etats-Unis de Joe Biden, sachent conserver ce modèle d’une industrie aéronautique prospère et pleine de promesses. Celui là même qu’ils ont su incarner depuis 80 ans, à travers des constructeurs aussi mythiques que Boeing, Beechcraft, Mooney, Piper ou Cessna. Un modèle capable d’unir un secteur d’activité indispensable, marqueur dans notre civilisation du transport et du loisir, aux défis environnementaux contemporains et futurs.
L’ère qui s’ouvre à travers cette élection sera décisive. Il conviendra de suivre avec intérêt l’évolution de la première aviation mondiale face aux défis, nombreux, qui se dressent devant elle. Et si l’aventure ne faisait que commencer? God bless America.